lundi 13 juillet 2009

Forum de prévention à la Maison d'arrêt des Hauts de Seine


Le GENEPI participe ce jeudi 9 juillet 2009 au forum de prévention organisé à la maison d'arrêt des Hauts-de-Seine à Nanterre.

Organisé par l'Institut des Hauts-de-Seine, le Conseil général, GEPSA et l'administration pénitentiaire, ce forum est l'occasion de faire entrer dans la prison les acteurs locaux pouvant soutenir les personnes incarcérées dans leurs démarches de réinsertion. A Nanterre, ces dernières sont à peu près 900 pour 600 places.

Sur le terrain de sport de la prison, les détenus ont ainsi la possibilité de glaner des informations de stands en stands sur différents thèmes :
  • Médecine générale (cardiologie, nutrition, hygiène, dépendance...)
  • Insertion sociale et partenariat entreprises,
  • Environnement,
  • Activités sportives et loisirs,
  • psychologues et écrivain public,
  • associations ...

Nanterre : Trop de monde à la maison d’arrêt

Le Parisien - Valérie Mahaut | 04.07.2009, 07h00

Les audiences ont démarré de manière inhabituelle hier au tribunal correctionnel de Nanterre. Les représentants des avocats du barreau des Hauts-de-Seine, au premier rang desquels le bâtonnier Philippe-Henri Dutheil, ont vertement dénoncé la situation déplorable de la maison d’arrêt de Nanterre, à l’occasion d’une « journée d’action » organisée par la Conférence des bâtonniers.


Ils ont réclamé que les prévenus ne soient « pas condamnés à des peines d’emprisonnement ferme en raison de la surpopulation carcérale », encourageant des placements sous contrôle judiciaire, pour que personne ne rejoigne les cellules de 9 m 2 de Nanterre, souvent occupées par trois ou quatre personnes.

Une surpopulation qui atteint 157 %

Si l’établissement est plutôt « bien tenu », précise le bâtonnier, la surpopulation y dépasse largement la moyenne nationale. Les geôles françaises enregistrent une suroccupation de 125 % environ. A Nanterre, avec 935 détenus pour une capacité réelle de 594 places, ce taux atteint 157 %, ce qui rend la situation pour le moins « préoccupante », comme le relève Philippe-Henri Dutheil. « Il faut arrêter l’emprisonnement ferme systématique », s’agace le bâtonnier. D’autant qu’« on sait que les détenus en sortent parfois plus violents et plus délinquants, tant les conditions de détention sont explosives. Ce qui démontre la faillite du système qu’il faut entièrement revoir ».
Le avocats du barreau des Hauts-de-Seine vont d’ailleurs se pencher sur les conséquences familiales et sociales de l’enfermement des détenus, et leur retour à la vie sociale. « Les détenus se posent plein de questions qui ne trouvent pas de réponse en prison. Que se passe-t-il quand ils ont pris un crédit pour l’achat d’une voiture, puisqu’ils ne peuvent plus rembourser ? Comment payer une pension alimentaire quand on est enfermé ? Le contrat de travail conclu avant la prison est-il toujours valable en sortant ? » Pour répondre à ces questions, les avocats se rendront tous les mois à la maison d’arrêt, à partir de la mi-septembre, pour des rencontres de deux heures avec les détenus.

Le Parisien.